samedi 1 août 2009

Les Masques de Catcheurs : les origines, 3ème partie

Nous sommes dans les années 50. Au Mexique, au fil du temps, les masques des luchadores (catcheurs) font un véritable tabac. Avec ce style unique et ce mystère qui entoure chacun des catcheurs, on leur attribue aussi toutes sortes de vertus et de pouvoirs spéciaux. Une nuée de rumeurs entoure aussi chacune de ses personnalités. Et même s’ils sont nombreux - peut-être des centaines - à avoir porté un masque, peu se sont muées en véritables légendes ou en monstres sacrés.

photo du film Mil Mascaras et les momies aztéques


LES MASQUES QUI SONT RESTES DANS LA MEMOIRE COLLECTIVE

La vraie icône, inamovible pourrait-on dire, qui a créé ce lien si ténu et si étroit entre le masque et le catch mexicain a été incontestablement ‘El Santos’ (littéralement le ‘Saint’). Mais il y aussi d’autres immenses catcheurs qui sont parvenus par leurs propres qualités et leur talent sportif à faire qu’ à travers ce qui pourrait n’être qu’un simple accessoire se transforme peu à peu en symbole et presque en bijou ou en trésor de guerre. Comme le bandeau d’un Bjorn Borg ou la guitare d’un Jimmy Hendrix. Et le moins qu’on puisse dire c’est que les médias, et pas seulement la télé, mais encore les journaux ont concouru à amplifier encore ce phénomène qui se prêtait si bien au jeu de leur traitement.

Si l’on veut en citer quelques uns des ‘catcheurs masqués’ parmi les plus connus on peut faire ce genre de petite liste :
- El Santos

- Mil Mascaras
- Black shadow
- Blue Demon
- Huracan Ramirez
- Dr Wagner
- Tinieblas
- El Matematico
- Fantomas
- Octagon
- Mascara Sagrada
- Atlantis
- Rey Misterio

- etc.

Quelques uns depuis ont perdus leur masque (avec leur dernier combat), d’autres ont simplement perdu leur célébrité avec l’usure du temps. D’autre ont su conserver leur renommée ou leur aura.

El Santos

Ce qui est sûr, c’est qu’avec le temps la valeur sportive du masque s’est un peu estompée, et cela notamment pour plusieurs raisons très différentes :

  • d’abord il est arrivé que l’usage d’un même masque soit fait par plusieurs catcheurs
  • ensuite aussi, le problème de la légalité de l’usage d’un masque - comme ce fut le cas avec Rey Misterio qui dut pour la WWE (fédération américaine de catch - qui interdit l’usage du masque) faire tomber son masque.
A présent, le masque bien que toujours très considéré et apprécié au Mexique, n’est pas la seule clé du succès. En effet, on voit peu à peu qu’aussi les mimiques, les pauses, les gestuelles particulières ainsi que les défis verbaux ont profondément transformé le catch, d’autant plus que les médias eux aussi amplifient ce phénomène de la Lucha Libre.

Pour ce qui me concerne, et d’une façon presque philosophique mais que je ne peux pas vraiment m’expliquer, ce qui m’attire et me séduit dans la Lucha Libre c’est outre le côté spectaculaire et populaire intimement lié à la culture mexicaine, la dimension quasi mystique qu’a introduit le masque dans cette discipline et que l’on ne retrouve dans aucun autre sport. Personne ne connaît le véritable visage des catcheurs, et ainsi ils sont mus en véritables super-héros terrestres !